Dans le cadre de mon métier de kinésithérapeute à Paris, je suis amené à travailler avec des patients souffrants de pathologies très diverses. Pour autant, une composante majeure et commune à toutes ces pathologies est généralement la douleur.
La douleur est d'ailleurs le premier motif de consultation en kinésithérapie :
"Je viens vous voir car j'ai mal ici et..."
Si les techniques de rééducation et autres procédés physiothérapiques à notre disposition en tant de que kinésithérapeute nous permettent d'agir sur la composante corporelle, sensorielle de la douleur, nos outils pour prendre en charge la dimension émotionnelle, affective de la douleur restent souvent limités.
L'hypnose est donc une technique complémentaire utile pour prendre en charge les retentissements que peut avoir la douleur sur le comportement d'un patient, ses pensées ou encore son environnement social.
Combien de patients souffrants de douleur refusent une invitation à partager un verre, une balade ou un repas entre amis avec comme motif la peur de ne pas pouvoir gérer leur douleur au cours de ce moment ?
Combien de patients pensent tout au long de la journée à leur douleur en se demandant si c'est grave, si elle va empirer et si la douleur s'estompera enfin un jour ?
La douleur affecte bien plus que leur corps. Elle affecte toutes les dimensions de la vie d'une personne et les empêchent de s'exprimer totalement.
Proposer une prise en charge étendue à l'ensemble de l'individu, et non pas seulement à sa dimension physique est une nécessité dans notre travail et l'outil qu'est l'hypnose permet cette prise en charge.
Par Théo Chaumeil, kinésithérapeute